Se parfumer : tout, sauf une nouveauté !
La semaine dernière, j’ai pu visiter et participer à des ateliers au Grand Musée du Parfum, une expérience particulièrement agréable qui me pousse aujourd’hui à vous parler du parfum et de son histoire. Contrairement à ce que je pensais, ce n’est pas une mode récente !
Se parfumer, Cléopâtre le faisait déjà !
Si je ne dispose pas d’une encyclopédie sur le parfum, la visite du musée et diverses recherches sur le web m’ont permis d’apprendre beaucoup de choses sur l’histoire du parfum. Cela commence dès l’Antiquité. À cette période, on est encore loin de sortir son petit flacon au réveil, mais on brûle de l’essence aromatique pour les Dieux. Une coutume que l’on retrouve aujourd’hui avec les bougies dans les églises.
C’est d’ailleurs de cet acte que le nom de « parfum » naît puisque « per fumum » signifie « par la fumée ».
Cléopâtre, selon les historiens, se parfumait largement notamment en mettant diverses plantes et fleurs dans ses bains. Les Grecs, très attentionnés sur l’hygiène corporelle pour l’époque, agissaient de la même manière.
Une tendance ancienne, mais qui a fortement évoluer
Entre l’Antiquité et aujourd’hui, l’utilisation du parfum a considérablement évolué. Je ne vais pas recopier ce que d’autres maîtrisent mieux, comme ce formidable site dédié à l’historique de la parfumerie, mais quelques faits sont intéressants à savoir.
Au Moyen-Âge, en dehors des riches qui ont l’argent de se payer des essences venues principalement des échanges commerciaux avec l’Orient, les médecins adorent concocter des « médicaments » à base d’alcool et de parfums. Je n’ose imaginer l’état du patient après qu’il ait ingérer une fiole pour se soigner…
Plus tard, à la Renaissance, le parfum est plutôt vu comme une astuce pour masquer la mauvaise odeur des corps qui connaissent que trop peu le bain. C’est seulement vers la Révolution que naissent les premières grandes parfumeries et il faut attendre près d’un siècle pour que cela soit réellement démocratisé.
La publicité commence seulement à devenir un véritable métier de création. Principalement destinés aux femmes, les supports de communication surfent sur l’élégance et la douceur. Coco Chanel se crée, tout comme Guerlain qui lance Shalimar dès 1925.
En 1947, le Miss Dior dont je vous parlais dans mon article sur les parfums d’été est mis en vente. Cela veut dire que mon arrière-grand-mère mettait peut-être le même que moi lorsqu’elle avait une vingtaine d’années.
Depuis le parfum a su se masculiniser, s’infantiliser, alterner les fragrances fortes/douces/fruitées et surtout, se vendre ! Je ne compte plus le nombre de parfumeries dans ma ville de Nantes. Dorénavant, j’aurai toujours une petite pensée sur l’histoire du parfum à chaque fois que j’en verrai une…
Si vous souhaitez aller plus loin que ce court article ou que ce vous pouvez connaître en lisant un article sur be.com, je vous recommande vivement de vous rendre au Grand musée du parfum.
L’exposition est assez mince et je n’ai mis que 40 minutes à tout voir. En complément, j’ai participé à un atelier sur l’eau de Cologne, peut-être le plus célèbre parfum du Monde.